Kašnjenje: Trajalo je i putovanje, ali trajalo je i traženje fotografija koje bi odgovarale ovoj priči. One najautentičnije i lične nestale su u nekoj drugoj, mnogo drugačijoj bajci.
U to vreme, naši lagani, dečiji koraci prtili su duge, snežne staze, ostavljali tragove u mekanom snegu koji je, pod svetlima nekog ranog predvečerja, ulice našeg razigranog detinjstva pretvarao u magiju. Ne mareći za sneg koji nam se taložio na licima, crvenih noseva, zaleđenih ušiju i bolnih, ukočenih prstiju, saplitali smo se, padali, ustajali i ponovo padali, vukući za sobom drvene sanke do najdalje osvetljene tačke u brdu. Posle te tačke naša hrabrost, cika i smeh nestajali su u gustoj šumi u kojoj su živeli Baba Jaga, trolovi i Snežna Kraljica. I ma koliko nas mučili radoznalost i znatiželja, na pamet nam nije padalo da pređemo tu tačku, da zavirimo u šumu, da ih spomenemo, ili da na bilo koji način pokažemo da o njima nešto znamo.
Očiju uprtih u zvezde, gutali smo pahuljice koje su nas, plesući pod svetlima tih ranih predvečerja, vodile u bajk, a iz šume trolova, u čijoj tami su nestajale naše dečje senke, po tačno utvrđenom redu, na svojim sankama izlazili bi Daser i Danser i Pranser i Viksen i Komet i Kupidi i Donderi i Blincer. Jurišajući kroz vetar i sneg, preko ogolelih grana, belih krovova i sivih dimnjaka, nasmejani i raspevani spuštali bi se u dolinu, tamo negde daleko, tamo gde je počinjao grad. Ispod prve gradske lampe bi se, na trenutak, opet sastali, ali tada smo bili samo deca čiju su bajku prekinuli roditeljski glasovi, poziv na večeru, nedovršena šolja mleka na prozoru i topla kupka obogaćena hipermanganom.
On bi dolazio mnogo kasnije, dok bismo mi spavali i uvek sa istoka, iz daleke ruske stepe. Baburastog nosa, rumenih obraza i dugačke bele brade kako i priliči pravom deduški, savijen pod teškim teretom oslonio bi se na prozor. Za njim je, izmedju mraka i dima iz odžaka ostajao onaj svetleći, od pahulja i zvezda sazdani trag. I nije se znalo gde je taj dugački trag vodio, jer ničega, osim beličaste, iskričave izmaglice snežnog beskraja tu nije bilo.
Sutradan su, ispod jelke, sa tvrdih korica plave knjige, preko grana, krovova i oblaka, kroz zvezdanu noć leteli Daser i Danser i Pranser i Viksen i Komet i Kupidi i Donderi i Blincer. Iza njih, rumenih obraza, debeljuškast i nasmejan, na drvenim sankama sedeo je Deda Mraz. Čudesna bila je i večna ostala je ta plava knjiga, “Novogodišnja noć”.
All this in English:
In those years the small footprints of our playful childhood left in the white, soft snow under the first lights of dusk, were transforming the streets of a little town into the magic. Without paying any attention to our wet cheeks, red noses and frozen hands, we were stumbling, falling and getting back up while dragging the sleds up the hill, all the way to the last lamppost behind which our bravery, laughter and joy were disappearing in the darkness of a thick forest that belonged to Baba Yaga, trolls and Snow Queen. And, regardless of our curiosity, it never occurred to us to cross that line, to peak into that forest, to mention its inhabitants, or to acknowledge them in any way.
And, while watching the stars and catching the snowflakes that were dancing under the lights taking us to a fairytale, from the forest which was swallowing our shadows, one by one and always in the same order, on their sled were coming out Dasher and Dancer, Prancer and Vixen, Comet and Cupid, Donner and Blitzen. Sweeping through the wind and snow, flying above the bare tree branches, they would stop somewhere in the valley, under the first white roofs and grimy, grey chimneys. That’s where we would meet again, but for a moment only, as the magic was ruined by the loud voices of our parents, the diner secretly left on the window sill, and the hot bath blue of the permanganate.
Ha was coming much later, while we were sleeping, and always from the East, from the faraway Russian steppe. With his big nose, red cheeks and a long, white beard as an every real “dedushka” should have, he would lean against the window, with his heavy bag and hot breath transformed into a frozen trace for the way back. Where he would go next was always unknown as there was nothing to see but the whiteness of an immense wintery horizon.
The next morning he was gone. Under the pillow there was only a blue, hardcover book with Dasher and Dancer, Prancer and Vixen, Comet and Cupid, Donner and Blitzen flying over the bare branches, white roofs and grey chimneys. Behind them, on the sled, with his red nose and a big smile, Santa Clause was waving to us. Magic and eternalTwas Night before Christmas.
En français:
Au (En) ce temps là, nos légers pieds d’enfants se trainaient à travers les chemins enneigés, en laissant les traces dans la neige douce qui, dessous les lumières de la (du) crépuscule, transférai les rues de notre joué enfance (enjouée) à (vers) la magie. Ne faisant pas attention de (à) la neige sur nos joues, les nez rouges, les oreilles gelées, et les doigts douloureux (endoloris), on trébuchait, on tombait, on relevait et tombait encore, en tirant le traineau jusqu’au dernier point allumé, après lequel notre courage, nos cries et nos rires disparaissaient dans la forêt épais(se) qui appartenait (à) La Reine des Neiges, les Trolls et baba Yaga.
Pendant que nos yeux étaient fixés sur les étoiles, pendant qu’on capturait les flocons qui, (des)sous les lumières des soirées, nous prenaient dans la (le) conte, de la forêt des trolls dans laquelle nos ombres disparaissaient, Tornade, Danseur, Furie, Fringuante, Comète, Cupidon, Éclair, Tonner sortaient. En tempêtant à travers le vent et la neige, au dessus des branches nues, les toits blancs et les cheminées grises, ils descendaient dans la vallée à la loin, là-bas où la ville commençait. Plus tard on se rencontrait là-bas, (des)sous le première lampadaire de la ville, mais pour un moment seulement, parce que la magie avait cessée par les voix des nos parents, le diner dont (on cachait) les morceaux on cachait sur la fenêtre, et par le bain plein d’eau bleue du permanganate.
Il venait plus tard, pendant (qu’)on dormirait et toujours de L’est, de la lointaine steppe russe. Un grand nez, des joues rouges et une blanche barbe longue d’un “dedushka” réel, il restait sur la fenêtre avec une grosse hotte. En laissant derrière la chaleur de son souffle qui immédiatement gelait, il faisait une trace qu’on devrait suivre pour aller au quelque part autre. On ne savait pas ce qu’était cet(te) autre part comme il n’y avait rien à voir que le blancheur de l’horizon immense.
Le matin prochain (d’après) il n’était plus là. Il y restait seulement un livre bleu dessous l’oreiller, avec l’image des Tornade, Danseur, Furie, Fringuante, Comète, Cupidon, Éclair et Tonner en tirant le traineau (au)-dessus des branches et des toits, et le Père Noël en nous faisant signe. Incroyable et éternelle était “La veille de Noël”.
Très beau conte Snezana. Votre prénom lui va bien 🙂
En le lisant j’ai eu l’impression de vivre mon propre enfance ! L’image en noir et blanc l’illustre à merveille ! Comme si c’était ma ville natale en Bosnie, où parfois je passais les vacances d’hiver.
En ce qui concerne le français :
Ils persistent encore quelques petites maladresses. Pour les éviter, si je peux me permettre de vous donner mon avis, il vous serait plus facile d’employer un langage plus simple, plus fluide. Je comprends votre désir de s’exercer en 3 langues, mais il est toujours très difficile de traduire de sa langue maternelle dans une langue étrangère. Le sens inverse est plus facile et naturel. Essayez d’écrire d’abord en français, tout en réfléchissant en français. Ensuite vous pourriez passer à l’anglais et vous finiriez en serbe, et c’est à ce stade que vous pourriez donner libre cours à votre expression. On allant de plus simple vers le plus complexe. Cela pourrait être une des pistes. Ceci dit, je ne suis ni Française, ni une linguiste, mais simplement une autodidacte amoureuse du français 🙂
Je vous remercie pour toutes les remarques, Vesna! Je les apprécie beaucoup et j’essayerai d’écrire de la manière que vous me proposez. Malheureusement, j’ai peur que mon français n’est pas assez bon pour ça – il est trop dure encore pour moi de penser en français. En regardant mes phrases je peux suivre mon idée et mes penses. Mais, vous avez raison, c’est plus naturel de sentir et d’apprendre le flux de la langue sans traduction. Après Noel, peut-être? Comme la résolution de la nouvelle année :)!
Je crois que nous avions un enfance riche en Bosnie et je suis heureuse que vous l’ayez reconnu dans ce conte.